Alors que nous sortons progressivement de confinement, Tepthida HAY, auteure mais aussi gérante de La Fabrique Onirique à Nantes, répond à nos questions. Dans notre anthologie steampunk vol.2, Mécanique et lutte des classes, elle signe un texte dépeignant un univers où seul le talent en ingénierie a de la valeur, au détriment des arts.
Oneiroi : Salut Tepthida !
En attendant la sortie cette année de l’anthologie Mécanique et lutte des classes, que dirais-tu de te dévoiler un peu ?
Peux-tu nous parler un peu de toi, de ton parcours, tes passions, tes projets du moment en temps de confinement ?
Tepthida HAY : Salut ! Je suis une passionnée des littératures de l’imaginaire depuis l’enfance, ce qui m’a conduit à faire une maîtrise d’anglais sur la trilogie À la Croisée des Mondes de Philip Pullman. C’est d’ailleurs en le rédigeant que j’ai découvert le steampunk ! Après une dizaine d’années à exercer quelques métiers, j’ai créé avec une amie une boutique d’artisanat steampunk à Nantes, La Fabrique Onirique. J’ai aussi quelques autres passions : les lapins, la sauce de soja, le chocolat, les lampadaires… Mes projets du moment sont plutôt professionnels : fabriquer plein de nouveautés pour la réouverture de la boutique.
O : As-tu un genre littéraire de prédilection ? Des écrivains, des livres fétiches ?
Je dirais le fantastique, mais j’aime aussi beaucoup la fantasy urbaine et le steampunk. Comme livres fétiches, il y a Les Voies d’Anubis et Le Poids de son regard (Tim Powers) et Les Pirates Fantômes (William Hope Hodgson). Mes auteurs fétiches sont William Hope Hodgson, qui me procure des frissons depuis l’adolescence, H.P. Lovecraft, Edgar Allan Poe, Terry Pratchett, et plein d’autres. J’ai une passion pour les nouvelles, que j’adore découvrir en anthologies et recueils, et là il y aurait une foule d’auteurs français à citer.
O : Revenons un peu en arrière, aux origines. Comment t’est venue l’envie d’écrire ?
Après une tentative orthographiquement désastreuse à l’école primaire pour coucher les aventures fantomatiques que nous vivions à la récréation avec les copines, l’envie m’a reprise au collège. Il aura fallu attendre l’université et la découverte des appels à textes pour que la machine soit lancée.
O : Je le rappelle, l’anthologie annuelle d’Oneiroi est une invitation à la découverte du steampunk. Ce deuxième volume a pour thème Mécanique et lutte des classes. Au sommaire 100% féminin, on trouve Transatlantic Star Line (J. Marines), La Nouvelle Elite (T. Hay), Les Pies voleuses (C. Loiseau) et Lumière Maudite (N. Lemos).
Comment t’est venue l’idée pour ta nouvelle ?
Le thème ne me parlait pas du tout au début, mais je voulais tenter ma chance, car ce n’est pas tous les jours qu’un appel à textes steampunk est lancé. Alors, j’ai voulu traiter le sujet avec un angle qui ne soit pas « riches contre pauvres ».
O : Quelles ont été tes sources d’inspiration pour ton texte ?
En Nantaise pure et dure, je voulais que Jules Verne, l’un des pères inspirateurs du steampunk, ait son mot à dire. La ville a un patrimoine industriel et culturel riche, idéal pour le traitement que je voulais faire du thème.
O : Avec la situation sanitaire actuelle, tu dois avoir un peu plus de temps pour l’écriture, non ? ^^ Quels sont tes projets d’écriture pour l’avenir ?
Oui, la boutique étant fermée, j’ai plus de temps, mais il est partagé entre la création de bijoux et la préparation d’une anthologie SFFF sur les Années Folles, en co-direction avec Jérôme Akkouche. Si tout se passe bien, l’ouvrage paraîtra à l’automne 2020 chez Rivière Blanche. Je suis très heureuse de passer pour la première fois de l’autre côté de la barrière et j’espère que nos auteurs aimeront le résultat.
O : As-tu un site web, un blog, des réseaux sociaux où tes futurs lecteurs pourront te laisser des messages ?
Non, rien de dédié aux écrits. Je suis plutôt XIX° siècle là-dessus.