Elfenn steampunk

Entretien avec l’illustratrice Elfenn

À travers cet entretien, Elfenn lève le mystère sur la création de la couverture du Septième continent et nous en dit un peu plus sur elle.

Fanart de The Legend Of Zelda by Elfenn
Fanart Zelda (c) Elfenn

Oneiroi : Bonjour Elfenn !
Tu es l’illustratrice de la couverture et de l’ex-libris du Septième continent de Norman Jangot, le premier thriller d’imaginaire publié chez nous. À cette occasion, on aimerait en apprendre un peu plus sur toi.

Tout d’abord, peux-tu nous parler un peu de toi, de ton parcours, tes passions, tes projets actuels ?

Bonjour ! Alors je suis donc Elfenn, j’ai 34 ans et je vis en Auvergne. Je suis passionnée par l’illustration depuis toute petite, j’ai très vite bifurqué vers le fantastique à l’adolescence en découvrant notamment les livres-jeux illustrés par Sandrine Gestin (chez Gründ), artiste qui reste encore aujourd’hui l’une de mes références phares. Niveau parcours c’est un peu chaotique, j’ai une formation littéraire mais je suis autodidacte concernant la création artistique et je travaille avec des médiums traditionnels (aquarelle, pastel, graphite, encre…).
Mes passions sont trop nombreuses pour être listées, mais si je devais en choisir trois je dirais : le dessin, les jeux vidéos et les chiens. 🙂 Je vous épargne le reste de la liste comprenant licornes et ukulélé (si, si). Sinon, depuis plusieurs mois, je dessine également à l’encre de chine sur des Polaroïd, un tout autre genre, beaucoup plus contemporain, qui me plaît beaucoup !

O : Quelles sont tes sources d’inspiration pour tes illustrations ?

D’une manière générale, je suis très attirée par les courants art nouveau, préraphaélite, romantique, ainsi que la fantasy moderne. Pour les illustrations plus contemporaines comme celles en noir et blanc que j’ai réalisées pour Oneiroi, je m’inspire plus de la gravure et des dessins à l’encre des comics américains.

O : Qu’est-ce qui t’a poussée à accepter ce projet d’illustration du Septième continent ?

L’argent !!! [rires] Non, ce qui m’a poussé à accepter, c’est avant tout Camille Ragot, sa motivation et ses ambitions pour sa maison d’édition indépendante naissante. Je suis motivée par les gens motivés, et avec Camille je suis servie !

O : Comment as-tu abordé la conception de la couverture de Norman (ndlr : on parle ici de l’illustration prévue originellement pour la couverture, ci-dessous)  ?

Couverture Septième continent Norman Jangot
Premier choix de couverture du Septième continent de Norman Jangot

D’un point de vue géométrique. 🙂 Depuis quelques temps, je m’intéresse beaucoup à la géométrie dans l’art, des indispensables perspectives (je réapprends à me servir des lignes de fuite qu’on avait abordés en classe d’arts plastiques en 6e !), au nombre d’or et à la suite de Fibonacci, qui me fascinent mais que je ne sais pas encore utiliser. Pour la couverture de Norman, j’ai utilisé du graphite, stylo, stylo-pinceau et encres. Je suis partie du motif de l’hexagone qu’on retrouve également dans les motifs des molécules, et j’ai pas mal travaillé la perspective des immeubles haussmanniens. Pour moi, c’est nouveau, et ç’a été un sacré challenge !

Couverture Septième continent

O : Et celle de l’ex-libris (ndlr : illustration ci-contre) ?

Là, c’est clairement le cinéma qui m’a inspirée. Plus particulièrement Hitchcock. Je voulais une atmosphère angoissante évidente et j’ai surtout travaillé la symbolique des images (toujours l’hexagone, le labyrinthe, le rat hamster de laboratoire…).

O : Quelles sont les spécificités, les défis, les avantages que tu as pu rencontrer en travaillant avec une maison d’édition ?

L’avantage principal, c’est la direction assurée par Camille et Norman qui savaient ce qu’ils voulaient et ont su me communiquer leurs idées pour qu’on travaille ensemble. Contrairement à ce qu’on peut croire, illustrer ça n’est pas dessiner ce qu’on veut quand on veut : dans l’édition, illustrer c’est répondre à une commande avec des contraintes et des exigences qui peuvent être différentes des nôtres. Ça enseigne la rigueur, ça calme l’égo et ça aide beaucoup à progresser en nous obligeant à repousser nos limites.

O : Où peuvent te joindre les personnes qui souhaiteraient te laisser un commentaire, un message, une question ? As-tu un site, un blog ou des réseaux sociaux ?

Mon site n’étant plus franchement à jour (www.elfennsidh.fr si vous souhaitez voir d’anciens travaux), le plus simple est de passer par Facebook :

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