Origines

Les éditions Oneiroi (prononcez « Oniri ») tirent leur nom de celui donné par les grecs de l’Antiquité aux dieux des songes. Parmi eux se trouve le célèbre Morphée, dieu du sommeil et des rêves.

Camille Ragot, la fondatrice de la maison, est passionnée de mythologie gréco-romaine. Si à l’époque de leur écriture, ces mythes avaient un objectif religieux, moralisateur et de propagande, ils sont aujourd’hui lus soit pour l’étude, soit pour le plaisir du récit épique et merveilleux. Combiné à un goût prononcé pour l’étymologie, le choix d’un nom grec était évident pour Camille. Mais lequel ? Il fallait faire référence à un mythe en cohérence avec les aspirations de la maison. Qu’est-ce qu’un livre sinon un moyen de voyager, de partager, de communiquer en silence ? Qu’est-ce que l’imaginaire sinon le monde de tous les possibles, de tous les phantasmes, où les rêves prennent corps ?

Oneiroi était le nom idéal pour incarner ces deux pans de la maison.

Ovide décrit ainsi les Oneiroi dans Les Métamorphoses :

« Parmi ses mille enfants, le Sommeil choisit Morphée habile à revêtir la forme et les traits des mortels. Nul ne sait mieux que lui prendre leur figure, leur démarche, leur langage, leurs habits, leurs discours familiers. Mais de l’homme seulement Morphée représente l’image. Un autre imite les quadrupèdes, les oiseaux, et des serpents les replis tortueux. Les dieux le nomment Icélos, les mortels Phobétor. Un troisième, c’est Phantasos, emploie des prestiges différents. Il se change en terre, en pierre, en onde, en arbre ; il occupe tous les objets qui sont privés de vie. Ces trois Songes voltigent, pendant la nuit, dans le palais des rois, sous les lambris des grands ; les autres, Songes subalternes, visitent la demeure des vulgaires mortels. »


Tels les Oneiroi grecs, nos livres volent silencieusement de maisons en palais, d’appartements en cabanes, visitant les mortels pour partager leurs peines et leurs joies, leurs espoirs et leurs rêves.